L'anthropomorphisme comme stratégie de compensation d'un manque de contrôle ? : Cas des robots sociaux et conséquences sur leur acceptabilité - Collection du Lapcos Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2022

Anthropomorphism as compensatory strategy of a lack of control ? : Case of social robots and consequences on their acceptability

L'anthropomorphisme comme stratégie de compensation d'un manque de contrôle ? : Cas des robots sociaux et conséquences sur leur acceptabilité

Résumé

Loss of control situations are innumerable (e.g., global pandemic, romantic break-up) and most often give rise to attempts to restore the perception of control. These attempts, in the form of often unconscious defensive strategies, restore meaning and predictability to events. Anthropomorphism, or the attribution of human traits to non-human objects including social robots, is conceived in the literature as a compensatory strategy for a lack of (perceived) control. This process would allow the application to robots of social scripts typically deployed in human interactions, making them more familiar, predictable and controllable. The objective of this thesis is to examine anthropomorphism as a compensatory strategy for a lack of control and its impact on acceptability. It is divided into two steps: 1. to identify the conditions of application of this strategy, 2. to examine the capacity of anthropomorphism to structure, give meaning and make coherent the social environment. To these ends, the thesis articulates three major concepts: perception of control, anthropomorphism, and acceptability of social robots. Using a scoping review and a state of the art, the acceptability of social robots and possible barriers to their adoption are examined. Then, the development and validation of a tool, a correlational pilot study and an experimental pilot study initiate the first relationships between these three concepts. In the extension, three experimental studies test in turn three types of operationalization of control (on life events, on the robot, on the task) and allow to identifysome causal links between control, anthropomorphism and acceptability of social robots. Finally, two experimental studies test the structuring quality of anthropomorphism. All these studies show that the perception of the social robot changes according to the type of control induced. Similarly, anthropomorphism (i.e., superficial aspects of the robot such as appearance, behavior, etc.) and anthropomorphization (i.e., essential aspects such as mental states, emotions, etc.) influence differently its usage intention. This set of studies raises practical, social, and ethical questions.
Les situations de perte de contrôle sont innombrables (e.g., pandémie mondiale, rupture amoureuse) et suscitent le plus souvent des tentatives de rétablissement de la perception de contrôle. Ces tentatives, sous forme de stratégies défensives souvent inconscientes, redonnent du sens et de la prévisibilité aux événements. L'anthropomorphisme, ou attribution de traits humains à des objets non humains dont les robots sociaux, est conçu dans la littérature comme une stratégie de compensation d'un manque de (perception de) contrôle. Ce processus permettrait l'application aux robots de scripts sociaux, généralement déployés dans les interactions entre humains, rendant ainsi ces agents non-humains plus familiers, prévisibles et contrôlables. L'objectif de la présente thèse est d'examiner l'anthropomorphisme en tant que stratégie de compensation d'un manque de contrôle ainsi que ses retombées sur l'acceptabilité. Il se décline en deux étapes : 1. identifier les conditions d'application de cette stratégie, 2. examiner la capacité de l'anthropomorphisme à structurer, donner du sens et rendre cohérent l'environnement social. À ces fins, la thèse articule trois concepts majeurs : perception de contrôle, anthropomorphisme et acceptabilité des robots sociaux. À l'appui d'une scoping review et d'un état de l'art, l'acceptabilité des robots sociaux et les freins possibles à leur adoption sont examinés. Puis, le développement et la validation d'outil, une étude pilote corrélationnelle et une étude pilote expérimentale initient les premières relations entre ces trois concepts. Dans le prolongement, trois études expérimentales testent tour à tour trois types d'opérationnalisation du contrôle (sur les événements de vie, sur le robot, sur la tâche) et permettent d'identifier certains liens de causalité entre le contrôle, l'anthropomorphisme et l'acceptabilité des robots sociaux. Enfin, deux études expérimentales testent la qualité structurante de l'anthropomorphisme. L'ensemble de ces études mettent en évidence que la perception du robot social change en fonction du type de contrôle induit. De même, l'anthropomorphisme (i.e., aspects superficiels du robot tels que l'apparence, le comportement, etc.) et l'anthropomorphisation (i.e., aspects essentiels tels que les états mentaux, émotions, etc.) influencent différemment son intention d'usage. Cet ensemble d'études soulève des questions à la fois pratiques, sociales et éthiques.
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2022COAZ2039.pdf (6.01 Mo) Télécharger le fichier
Origine : Version validée par le jury (STAR)

Dates et versions

tel-04064181 , version 1 (11-04-2023)

Identifiants

  • HAL Id : tel-04064181 , version 1

Citer

Dayle David. L'anthropomorphisme comme stratégie de compensation d'un manque de contrôle ? : Cas des robots sociaux et conséquences sur leur acceptabilité. Psychologie. Université Côte d'Azur, 2022. Français. ⟨NNT : 2022COAZ2039⟩. ⟨tel-04064181⟩
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