, Cette question de la temporalité est reprise par James W. Cortada sur une chronologie plus large. Il s'interroge sur la longévité d'IBM, une entreprise maintenant séculaire qui se conçoit d'emblée comme internationale, en montrant comment elle parvient à se réinventer en redéfinissant la nature même de ses activités

, Il offre par la même occasion une analyse des traits caractéristiques de ce que l'on pourrait appeler des entreprises de longue durée (« long-lived firms

, Structure et coordination des multinationales à l'ère de la globalisation : du nouveau ?

, Elle fait une grande place en effet à ce que l'on pourrait appeler l'actualité du chandlerisme confrontée à cette nouvelle vague de mondialisation 32

M. Fruin, Suzanne Berger mettait en garde contre toute nouvelle tentation de « one best way » à l'ère, pourtant, de l'hyper-compétition globale et du « made in monde » 34 . Confortant cette analyse attentive tant à l'histoire qu'à la variété des modèles possibles, les trois articles de la dernière partie de ce numéro illustrent la forte diversité des structures d, 2006.

. Dans-leur-article, M. Asli, . Colpan, and . Takashi, Hikino analysent le rôle des sièges sociaux dans la longue durée du capitalisme industriel et son évolution récente. La transformation de la firme M et l'émergence de nouvelles formes organisationnelles dans un contexte de globalisation -et notamment les groupes -conduisent à redéfinir la place des sièges sociaux ainsi que le rapport entre actionnaires et managers. À cet égard

T. Dallery-qu'à-celui-de and J. , Cortada en posant la question du lieu de ce rapport de forcequi devrait aussi se poser pour celui qui rassemble managers et représentants des salariés. Les transformations de la structure des entreprises ne sont cependant pas sui generis

N. R. Lamoreaux, M. G. Daniel, . Raff, and . Peter-temin, Beyond Markets and Hierarchies: Toward a New Synthesis of American Business History, vol.108, pp.404-433, 2003.

T. K. Mccraw and A. Chandler, His Vision and Achievement, vol.82, pp.207-226, 2008.

W. Mark-fruin, «. Globalization, and D. Alfred, Chandler's modern (American) firm: an essay », Journal of Management History, vol.15, pp.261-271, 2009.

S. Berger, dans ce mouvement. La globalisation se caractérise certes par une accélération des échanges et une intensification des interdépendances. Mais cette dynamique change les produits, les activités et peutêtre mêmes les êtres eux-mêmes. C'est là faire écho à une analyse déjà suggérée par McLuhan. L'autre enjeu porte sur les temporalités. Il est tout à fait frappant que bon nombre des études produites se placent dans un temps relativement long, Made in monde : les nouvelles frontières de l'économie mondiale, 2006.

, Cela paraît nécessaire, bien sûr, pour mieux comprendre la singularité de la globalisation actuelle

. Mais, Au sentiment d'immédiateté inspiré par les moyens de communication doit répondre une maîtrise du temps pour construire des compétences, déployer des projets ou faire vivre des marques séculaires. Il en va d'ailleurs de même pour toutes les formes d'idiosyncrasie qui font le quotidien de la globalisation

T. Contrairement-À-ce-que-pouvait-penser and . Levitt, les firmes n'ont pas trouvé un intérêt à aplanir toute forme de singularité ; au contraire, les singularités peuvent s'avérer être un atout pourvu qu'elles soient prises en charge par une organisation adéquate 35 . Enfin, la globalisation n'est pas un processus linéaire et irréversible. Les effets de la crise financière de 2008, la résurgence du protectionnisme et certains phénomènes de relocalisation font naître une curiosité à la fois politique et scientifique pour la « dé-globalisation » alors même que se

R. Abdelal, R. S. Tedlow, and . Theodore, Levitt's "The Globalization of Markets": An Evaluation after Two Decades, pp.11-30, 2004.