Fukushima 50 : les temporalités de la catastrophe - Mines Paris Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Revue d'histoire culturelle. XVIIIe-XXIe siècles Année : 2021

Fukushima 50 : the temporalities of the disaster

Fukushima 50 : les temporalités de la catastrophe

Résumé

Fukushima 50, a movie directed by Setsurô Wakamatsu in 2020, reconstructs the management of the Fukushima Daiichi accident, which occurred after the earthquake and tsunami that devastated Japan on March 11, 2011. The representation of the extreme situation invites us to question the temporalities of the nuclear disaster. The cinematic fiction chronicles the incredible struggle of workers to regain control over the installations. After the nuclear plant is flooded and power resources are lost, the protagonists imagine the « worst case scenario »: the reactors cores meltdown and the destruction of all eastern Japan. This catastrophic projection, which refers to the concept of « time of the project », leads the characters to act to prevent the prophecy of doom from coming true. The movie also conveys the idea that in Japan the catastrophe opens with a possibility of rebirth inscribed in a cyclical conception of time. The images of cherry blossoms – symbols of renewal – and revitalization of the Fukushima region thus signify that the disaster, in the Japanese imaginary, carries a hope of regeneration that it is up to individuals to realize.
Fukushima 50, film réalisé par Setsurô Wakamatsu en 2020, reconstitue la gestion de l’accident de Fukushima Daiichi, survenu après le séisme et le tsunami qui ont ravagé le Japon le 11 mars 2011. La représentation de la situation extrême invite à questionner les temporalités de la catastrophe nucléaire. La fiction cinématographique relate le combat inouï des travailleurs pour reprendre prise sur les installations. Après l’inondation du site et la perte des ressources électriques, les protagonistes imaginent le « scénario du pire » : la fusion des cœurs des réacteurs et la destruction de tout l’Est du Japon. Cette projection catastrophiste, qui renvoie au concept de « temporalité du projet », conduit les personnages à agir pour empêcher que la prophétie de malheur ne se réalise. Le film traduit également l’idée qu’au Japon la catastrophe s’ouvre sur une possibilité de renaissance s’inscrivant dans une conception cyclique du temps. Les images de cerisiers en fleurs – symboles du renouveau – et de revitalisation de la région de Fukushima signifient ainsi que le désastre, dans l’imaginaire nippon, est porteur d’un espoir de régénérescence qu’il revient aux individus de concrétiser.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03450833 , version 1 (26-11-2021)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03450833 , version 1

Citer

Aurélien Portelli, Franck Guarnieri. Fukushima 50 : les temporalités de la catastrophe. Revue d'histoire culturelle. XVIIIe-XXIe siècles, 2021, 3. ⟨hal-03450833⟩
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